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San Pédro
04:27
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San Pédro
San Pédro, Sassandra, Grand Bérébi
Un port près de la forêt que dessert une piste de terre ondulée
Grumiers quelques taxis brousse
Les cargos chargent les billes de bois tropicaux à destination de l’Europe
Non loin de là une lagune s’estompe sur la plage
Des poissons marcheurs des cotonniers sur les rochers
Des bains au permanganate de potassium
Qu’ai-je laissé dans ce campement près de la mer ?
Le bruissement des palmes dans le vent la nuit
Des sous-bois tapissés de feuilles mortes
parsemés de fleurs rouge vif à forme d’oursin
Velvecia
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Et dans ce petit hôtel aux vieilles portes en bois et sols en mosaïques ?
Peut-être retrouver la tenancière elle connaît tout le monde et l’histoire de chacun
Des cargos encore remplis de café cette fois
Edouard J Robinson champion de boxe
Les quartiers de Treichville La Riviera
Qu’ai-je ramené ? Pris là-bas ?
Les tortues de mer dansent dans la crique ballet au crépuscule
Elles hors d’atteinte après la barre
Un navire échoué sur un haut fond
La rouille attaque croise le fer
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un navire échoué sur un haut fond la rouille attaque croise le fer
Un camion renversé sur le bord de la piste le chauffeur inconscient
Un navire échoué sur un haut fond la rouille attaque croise le fer
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2. |
Emmett Till
02:29
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Emmett Till
Petit gars de Chicago
Tu aurais mieux fait de te tenir à carreau
À Money Mississipi dans cette boutique
Attention cette femme est venimeuse
Petit gars entends tu ces hommes
À l’arrière du camion sur la plateforme
Tu leur tiens tête tu es fier
Maintenant tu sens les coups et cries
Septembre 1955 3 jours plus tard
Ton corps est retrouvé dans la rivière Tallahatchie
Un vieux ventilateur d’entrepôt attaché au cou
Par du fil barbelé
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3. |
après les dunes
06:14
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Après les dunes
À la nuit tombée
Après les dunes
Nous n’entendions plus
Les sons de l’océan
Sur un petit chemin
Nous marchions
Au chant des insectes
Le bruit d’un avion
Très haut loin dans le ciel
Après un grand arbre
Aux larges branches étendues
Et feuillage éparse
Nous avons quitté le chemin
Et marché
Sur des herbes rases et sèches
Entre chardons plantes marines
Nous pouvions sentir la chaleur de la journée
Réfléchie par le sol c’était agréable
Mais j’avais peur de marcher sur une vipère
La blessure au bord de mon pied
Me démangeait
Assis sur un rocher plat
J’en ôtais le pansement
Les bords en se décollant
Ne me firent pas mal
Ne me firent pas mal
La plaie bien cicatrisée
À forme d’opercule d’oreille
Je me suis alors souvenu de la contrebasse jouant seule
Dans ce petit port nous avons déchargé bagages et paquets
C’est alors que je compris que rien ne serait jamais plu comme avant
Que l’absence ne laisserait plus la place à grand-chose
Et dorénavant a tâche serait de combler ce vide
C’est alors que je compris que rien ne serait jamais plu comme avant
Que l’absence ne laisserait plus la place à grand-chose
Et dorénavant a tâche serait de combler ce vide
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4. |
la mer à Nantes
04:38
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la mer à Nantes
un jour il y aura la mer à Nantes
nous entendrons les vagues rouler derrière les immeubles
un jour il y aura la mer à Nantes
les quais auront été remplacés par d'autres quais
nos promenades ne seront plus les mêmes
nous longerons le nouvel estran
usines routes maisons décors vestiges d'un autre temps
les carcasses de voitures brûlées
souvenirs engloutis
un jour il y aura la mer à Nantes
nous entendrons les vagues rouler derrière les immeubles
un jour il y aura la mer à Nantes
les quais auront été remplacés par d'autres quais
des hommes auront péri
des hommes seront partis
les eaux redevenues poissonneuses
nous, essayant de nous débrouiller, avec ce qu'il nous reste
nos révoltes de jeunesse ne seront plus
un jour il y aura la mer à Nantes
nous entendrons les vagues rouler derrière les immeubles
bientôt il y aura la mer à Nantes
nous entendrons le bruit des vagues, là derrière
pas loin
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5. |
les périls de rivière
02:56
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les périls de rivière
la mère ligérienne donne
au pied du coteau
que la lumière innonde
dense, bancs de sable et calcaire
un feu pour la Saint Jean
sur une île de la Loire
dans un bras se reposer
l'acharnement des hommes
envers les hommes
souffrance vive que les méandres
à peine apaisent
puis la solitude en calvaire
un feu pour la Saint Jean
sur une île de la Loire
dans un bras se reposer
pour une fois encore
fouler la terre rouge de l'Afrique
mais n'y fera rien, à la fin
le fleuve coulera toujours
un feu pour la Saint Jean
sur une île de la Loire
dans un bras se reposer
si l'homme ne lui a pas tout repris
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6. |
les lumières
05:36
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Les lumières
Quitter la ville
Chaleur étouffante
Dans ce quartier
Terrains vagues envahis par les lilas
Arrivés dans ce petit hameau
Roses trémières soleils intenses
Légère brise bruissements des feuilles chants des insectes
Et là-bas au Liban un musicien improvise avec les bombes
Les lumières été 2006 nous ne sommes que peu de choses et avons beaucoup trop
Trois quarts de lune
Champs bosquets d’arbres
Des silhouettes se découpent devant le ciel étoilé
Lever la tête
agréable vertige
Et là-bas au Liban un musicien improvise avec les bombes
Les lumières été 2006 nous ne sommes que peu de choses et avons beaucoup trop
Quitter la ville
Chaleur étouffante
Dans ce quartier
Terrains vagues envahis par les gravats
Rouler la nuit
Les branchages avancent
Eclairés par les feux de l’auto
Chevelure dorée
La discrète en coin
Toi tu fuis comme une anguille
Et là-bas au Liban un musicien improvise avec les bombes
Les lumières été 2006 nous ne sommes que peu de choses et avons beaucoup trop
Et là-bas un musicien improvise
Et au Liban avec les bombes
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7. |
je te mangerai
03:06
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Je te mangerai
Jolie dame ton calme me va
Pour toi je descendrai où les gens parlent fort
Dans les cours aux fenêtres à l’abri du soleil
Et le soir après la plage je te mangerai
Ici dans les marais non pas de sorcière
Juste des roseaux feuillus tamaris et beaux chevaux
Et sur ce chemin de sable nous tous les deux
Et ce soir après la plage je te mangerai
Et là sur la place des vieux sur des bancs
Entre les platanes des guirlandes aux ampoules colorées
On s’affère on prépare un bal
On se toise et on se fuie
Sur la terrasse du restaurant
On se cherche et on se rate
Sur le toit de l’atelier
Mais ce soir après la fête je te mangerai
Oui ce soir après la fête je te mangerai
Je chanterai tes yeux ta bouche
Et ce corps qui se découvre
Je chanterai tes yeux ta bouche
Le marin qui te découvre
Et ce soir après la plage après la fête je te mangerai
Oui ce soir après la fête après la plage je te mangerai
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8. |
la triche
02:20
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La triche
Tu triches tu triches pas
Elle m’a appelé hey coucou
Tu triches tu triches pas
Elle m’a appelé hey coucou
Tu triches tu triches pas
Armaturés les nénés
Yeux mangas pieds petits
Tu triches tu triches pas
Froufrou pétillante
Tu fais de la politique
Tu es doué en mécanique
Tu triches tu triches pas
Ton grand corps
Tu triches tu triches pas
Ton grand corps
Tu triches tu triches pas
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9. |
baillonnette
02:06
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baillonnette
toi là en face de moi
je pourrais presque sentir ton souffle haleter
paré d’un cerf bondissant
tu ne nargueras pas mes balles
entre nous cette terre sans nom
poussière des conquêtes boue des batailles
fend pique baillonnette
que nos chefs se réjouissent
elle est loin cette jeune fille
qui chacun nous attend au pays
et même si nous ne sommes plus que des animaux
qu’on ne chasse plus pour se nourrir
nos viscères se répandent
encore et encore
et ne fertilisent pas ces champs
hier promis à nos enfants
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10. |
la crue
07:51
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La crue
Les labours d’hiver mouchetés de neige
Nous roulons le long des eaux grises du fleuve
Venant gonfler la crue
A cet arrêt
Plus rien à espérer
Nous avons quitté cette demeure rue de la lamproie
Blancheur de la pierre âpreté des bois
Les gorges sont nouées les corps fuyants le vol d’un héron cendré
Je n’arrive plus à te donner et
A cet arrêt
Plus rien à espérer
Cette fatale inconnue
La crue
Nous nous illuminons
Nous nous anéantissons
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brome Berlin, Germany
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